Les discounted cash flows (DCF) : définition, calcul et utilité
Les discounted cash flows (DCF), littéralement « flux de trésorerie actualisés », représentent une méthode d’évaluation des entreprises. Elle consiste à actualiser des flux futurs afin de déterminer la valeur d’une entreprise. Compta-Facile vous propose sa fiche complète sur le discounted cash flows : qu’est-ce que la méthode des DCF ? Comment les calculer ? Quelle est son utilité ?
Qu’est-ce que la méthode des discounted cash flows ?
La méthode du discounted cash flows consiste à déterminer les revenus que rapporteront une entreprise (on parle de flux de trésorerie futurs) et à les actualiser pour indiquer la valeur d’une entreprise à une date « t » donnée.
Les problèmes soulevés par cette méthode résident principalement dans le choix d’une durée et d’un taux d’actualisation :
- sur la durée : elle dépend de la visibilité de l’entreprise c’est-à-dire de son horizon raisonnable de prévisions. Trop courte, elle accordera une importance considérable à la valeur terminale. Trop longue, elle ramène à une simple extrapolation théorique sans intérêt. Il faudra choisir la durée permettant à l’entreprise d’atteindre son régime de croisière ;
- sur le taux d’actualisation : il est essentiel dans le calcul mais sa méthode de détermination est discutable puisqu’elle n’est généralement réalisable que pour les entreprises côtées en bourse.
Comment calculer des discounted cash flows ?
Décomposition de la formule de calcul des discounted cash flows
Pour appliquer la méthode des discounted cash flows, il convient tout d’abord de déterminer les cash flows sur une période donnée (en général entre 4 et 10 ans), puis de les actualiser. Enfin, il est d’usage de rajouter à cette somme la valeur actualisée finale de l’entreprise.
Avec Ft les flux de trésorerie disponibles après impôt
Avec Vt la valeur terminale de l’entreprise à la fin de l’horizon
Avec Icmcc le taux d’actualisation espéré par l’actionnaire (c’est le coût moyen pondéré du capital)
Calcul des cash flows utilisés dans la méthode des DCF
Il existe différentes formules des cash flows. La principale consiste à partir de l’excédent brut d’exploitation (EBE) et d’y retrancher l’impôt calculé sur le résultat d’exploitation, la variation du besoin en fonds de roulement (BFR) ainsi que le montant consacré aux investissements net des désinvestissements.
Détermination du taux d’actualisation
Comme nous l’avons indiqué, après avoir déterminé les cash flows sur les périodes concernées, il convient de les actualiser. Le taux d’actualisation retenu correspond généralement au coût moyen pondéré du capital (tenant compte, notamment, du coût de la dette). Il doit refléter le niveau de risque de l’activité de l’entreprise et sa structure financière.
Avec Ccp = coût des fonds propres (rentabilité exigée par les actionnaires)
Et Cd = coût de l’endettement financier
L’utilisation de ce mode de calcul nécessite d’estimer le coût des fonds propres (Ccp) avec la méthode du MEDAF basée sur le bêta des capitaux propres de la société. Or, cette méthode n’est utilisable que pour les sociétés disposant d’un cours en bourse (donc côtées).
Exemple : le passif du bilan d’une entreprise est composé pour 50 % de fonds propres et pour 50 % de dettes financières. La rentabilité exigée par les actionnaires est de 7 % et l’intérêt de l’emprunt de 5 %. Le CMPC est de 5,17 % soit 7 % * 50 % + 5 % * 50 % * ( 1 – 33,1/3% ).
Calcul de la valeur terminale de l’entreprise
Généralement, la valeur terminale de l’entreprise est calculée avec la formule de Gordon Shapiro. Elle tient compte du montant du dividende, du taux d’actualisation et du taux de croissance constant du dividende.
Avec g = le taux de croissance annuelle du dividende
Quel est l’intérêt de calculer des discounted cash flows ?
La méthode des discounted cash flows permet d’actualiser (c’est-à-dire de rapporter à une date « t » donnée) la richesse future produite par une entreprise et donc de déterminer sa valeur. Dans cette logique, on considère que l’entreprise vaut ce qu’elle va rapporter (contrairement à la méthode de l’actif net comptable, dans laquelle l’entreprise vaut ce qu’elle possède).
Cette méthode ne doit être utilisée que pour évaluer les entreprises à fort potentiel de croissance, disposant de perspectives de développement intéressantes. En pratique, elle concerne principalement les start-ups, les entreprises souhaitant lever des fonds pour lancer une nouvelle activité et plus généralement toutes les entreprises qui vont vivre des changements au cours des prochaines années.
Pour calculer la valeur de l’entreprise, il convient de retrancher du montant obtenu par les DCF la valeur actualisée de l’endettement net. La logique est la même : il suffit d’actualiser les flux à payer au coût de marché de la dette.
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